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L’ordinateur du futur chez Hewlett-Packard.

Dans le laboratoire de recherche et développement, les ingénieurs d’HP (Hewlett-Packard) travaillent sur une nouvelle architecture d’ordinateur qui proposera un système d’exploitation inédit, une mémoire d’un nouveau genre et des interconnexions photoniques ultrarapides. Cette nouvelle architecture informatique reposera notamment sur un type de mémoire appelé memristor, (photo ci-dessous).56baf11b65_hpthemachine
Cette mémoire à résistance non volatile, qui a été conceptualisée dans les années 1970, remplacera la Ram, la mémoire Flash et le stockage sur disque dur.

« The Machine », c’est le nom du projet de ce superordinateur qui doit répondre aux besoins des prochaines décennies en matière de traitement des données. Le processeur central sera remplacé par des « cores », des noyaux de traitement spécialisés qui intégreront la mémoire et les interconnexions réseau dans une seule puce. L’architecture mémoire à trois couches telle qu’elle existe aujourd’hui (SRam, DRam et stockage sur disque dur) sera remplacée par des memristors. (Raccourci pour memory resistor, mémoire à résistance, également appelé ReRam (Resistive Ram). Les memristors combinent les avantages des mémoires Ram et Flash sous forme d’une mémoire non volatile aussi rapide que la Ram. Elle réduirait considérablement l’énergie nécessaire au stockage des données et rendrait les systèmes invulnérables aux coupures de courant. De plus, elle occupe moins de surface, à capacité égale, que la mémoire Flash.

Alors que l’on commence à parler aujourd’hui en zettaoctets (1021 octets), le constructeur prédit que d’ici la fin de la décennie, nous verrons le bronto-octet (1027 octets), soit un milliard d’exaoctets.
Cent téraoctets sur un smartphone avec les technologies de The Machine.

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Martin Fink, le directeur technique d’HP qui a initié le projet, a expliqué lors de la conférence Discover qu’elle serait 1.000 fois supérieure à la capacité de stockage d’un iPhone 5S. Les interconnexions entre les processeurs et la mémoire, passeront des câbles photoniques qui supportent un taux de transfert de six téraoctets par seconde.
Trois équipes d’HP Labs travaillent en parallèle. La première développe un OS open source en partant d’une feuille blanche, la deuxième planche sur une adaptation de Linux tandis que la troisième équipe travaille sur une version Android. Car si dans un premier temps, HP cible le marché des serveurs, tout ou partie de ces innovations pourraient un jour arriver dans les ordinateurs personnels et les terminaux mobiles. Les défis techniques à relever sont encore immenses, et HP n’a pas fixé de calendrier précis. Le constructeur a simplement indiqué que The Machine pourrait être prête entre 2017 et 2020.